Marché de la promotion immobilière : quel bilan pour l’année 2018 ?

Actualisé le 01/04/2020

Hausse des prix des logements neufs, suppression d’aides pour l’accession à la propriété, villes connaissant une forte croissance des ventes… L’année 2018 aura été une année en demi-teinte pour le marché de la promotion immobilière.



La hausse des prix des logements


Après une année 2017 marquée par une forte hausse des prix des biens immobiliers, 2018 a confirmé cette tendance. Le prix moyen au mètre carré d’un logement neuf progresse de +3.7% (contre 4.2% en 2018) pour s’établir à 2 586 €. Il est nécessaire de remarquer que les disparités sont importantes entre les agglomérations. Ainsi, 50% des arrondissements de Paris atteignent plus de 10 000 €/m². Un tiers des logements Lyonnais flirtent également avec des records : plus de 5 000 €/m².

Top 5 des villes connaissant le plus fort développement de l’immobilier neuf


Dix départements concentrent environ 40% du total des ventes d’immobilier neuf. On constate une augmentation importante des prix dans certaines villes.

En tête de file : Bordeaux. La cité girondine, forte de l’arrivée du TGV la reliant à Paris en deux heures, voit ses prix grimper de 11% en un an. Elle arrive à égalité avec Rennes. Lyon prend la seconde place (+8.4%), suivie de Paris (+6.7%). Malgré ces chiffres honorables, Lyon et Paris voient l’évolution de cette hausse ralentir. Les prix de l’immobilier étant déjà supérieurs à ceux d’autres grandes agglomérations, la demande est en baisse. Limoges prend la dernière position de ce classement.

Avec des prix bas pendant de nombreuses années et plusieurs périodes de baisse des prix, la ville redevient attractive pour les acheteurs. Pour compléter ce top 5, on peut également citer Nantes, Toulouse, Lille, Rouen, Strasbourg ou encore Ajaccio.

Un marché du neuf qui rencontre des difficultés


Il est tout de même important de remarquer que, dans un même temps, la moitié des villes françaises voient les prix des logements neufs diminuer. En effet, le niveau de prix atteint dans certaines villes n’est plus en cohérence avec la solvabilité des emprunteurs. Cette difficulté est partiellement compensée par un soutien sans faille du système bancaire. Les conditions des crédits se sont encore améliorées en 2018 avec la poursuite de la baisse des taux d’intérêt et la diminution des exigences concernant le niveau d’apport personnel.

Par ailleurs, la modification de certains dispositifs d’aide de l’Etat a mis en difficulté le secteur. On peut notamment citer la baisse des APL Accession, la révision de la quotité du PTZ dans certaines zones ou encore l’impact de la loi Elan qui est actuellement à l’étude. A cela, il faut ajouter les inquiétudes des ménages en termes de pouvoir d’achat et de travail.

Les impacts sur le marché de l’immobilier neuf


On remarque une diminution de la part d’acheteurs souhaitant devenir propriétaires au profit d’investisseurs qui misent sur l’évolution des prix à venir. Les acquisitions des primo-accédants ont ainsi diminué de 23%.

Cependant, le marché de l’immobilier a toujours été, et reste, une valeur refuge. Le contexte est idéal pour acquérir sa future résidence principale ou investir dans un logement locatif. En effet, les taux sont à un niveau historiquement bas et les banques ont diminué leurs exigences, permettant à un nombre plus important d’acheteurs de pouvoir devenir propriétaires. C’est le moment d’en profiter !