Immobilier : la taxe sur les résidences secondaires augmente

Actualisé le 17/02/2017

C'est officiel depuis 2017 : certaines collectivités peuvent désormais moduler à leur guise la taxe sur les résidences secondaires. Cette dernière peut désormais augmenter de 5% à 60% ! La ville de Paris a choisi le pourcentage maximum d'augmentation. Pourquoi ? Comment ? Ikimo9 vous explique la nouvelle taxe sur les résidences secondaires. 

Quelle taxation ? Pour qui ?

Qu’est-ce qu'une résidence secondaire ? Selon l'Insee la résidence secondaire est un logement occupé par un résident moins de 8 mois par an, «pour les week-ends, les loisirs ou les vacances». Il peut donc s’agir d’un lieu de villégiature, d'un logement vacant ou d'un logement que vous louez pour des séjours touristiques. Contrairement à la résidence principale qui est unique, il est aussi possible d’avoir plusieurs résidences secondaires.

Quelle taxation ? Comme les résidences principales, les résidences secondaires sont soumises à une taxe d’habitation. Cette dernière est calculée selon la valeur locative du logement. Si jusqu'ici, dans certaines villes, les maires pouvaient décider de mettre en place une majoration de 20 % sur la valeur locative de ces biens, la majoration est sur le point de changer. En effet, depuis Janvier 2017, les maires des 1149 villes des zones dites tendues (zones où il est difficile de trouver un logement) ont la possibilité d’alourdir encore la taxe d’habitation de 5 à 60 % sur les résidences secondaires. Le taux sera décidé par les collectivités elles-mêmes.

A Paris, une mesure exceptionnelle

Anne Hidalgo, maire de Paris, a fait de la lutte contre la crise du logement son cheval de bataille. Si au préalable les résidences secondaires étaient déjà taxée à 20 %, la taxe a désormais triplé pour attendre les 60 %. Mais cette décision n'est pas prise à la légère. Elle a en effet pour but d'inciter les propriétaires de biens immobiliers parisien à louer plutôt que de laisser leurs logements inoccupés.  En effet, à l'heure où la pénurie de logement s'accroit de plus en plus dans la capitale, plus de 107 000 logements sont considérés comme résidences secondaires à Paris et ne peuvent être utilisés à la location. Et leur nombre ne cesse d'augmenter : la capitale a vu le nombre de résidences secondaires augmenter de plus de 43% en 15 ans.

La taxation des résidences secondaires tend donc à pousser les propriétaires à louer afin de réduire le nombre de logements inoccupés tout en renflouant les caisses de la ville. En effet, passer de 20 à 60% sur la taxe d’habitation pour les résidences secondaires rapporterait environ 43 M€ à la ville de Paris. Une taxation donc lucrative et utile pour la maire de Paris, qui, malheureusement, ne fait pas l'unanimité. Certain en effet comme l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) y voit surtout une surenchère fiscale : « Certains propriétaires doivent déjà verser au titre de la taxe foncière jusqu'à trois mois de loyer. »